Le bizutage : Un phénomène encore présent dans les soirées étudiantes
Le bizutage, bien que souvent perçu comme une tradition au sein des soirées étudiantes, reste un sujet délicat qui mérite toute notre attention. Il est important de comprendre que le bizutage est une pratique interdite, qui peut entraîner des conséquences sérieuses tant sur le plan juridique que sur le bien-être des étudiants. Cet article explore la réalité du bizutage dans les soirées étudiantes, les risques associés et comment les étudiants et les organisateurs peuvent collaborer pour créer des événements respectueux et sûrs.
Qu’est-ce que le bizutage ?
Le bizutage est une série d’actes ou de comportements humiliants, souvent imposés aux nouveaux étudiants par des membres plus anciens de l’établissement. Ces actes, qui peuvent varier de simples gages à des pratiques plus sévères, visent souvent à « éprouver » ou « unifier » les nouveaux membres de la communauté étudiante. Malheureusement, le bizutage peut mener à des situations de stress intense, de traumatisme et de violence, contribuant ainsi à des atmosphères toxiques au sein des institutions universitaires.
Les conséquences juridiques et personnelles
Le bizutage est formellement interdit par la loi en France. L’article 225-16 du Code pénal stipule que les actes de bizutage sont considérés comme des violences et des humiliations, et peuvent entraîner des poursuites judiciaires, allant de sanctions pénales à des peines d’emprisonnement. Au-delà des conséquences légales, le bizutage peut avoir un impact dévastateur sur le bien-être psychologique et la santé mentale des personnes impliquées. Il peut générer de l’anxiété, de la dépression et un sentiment d’exclusion, ce qui peut compromettre l’expérience universitaire et la réussite académique.
Que dit la loi ?
Au-delà du fait que le bizutage porte atteinte à la dignité de la personne humaine, il s’agit également d’un délit.
C’est très exactement le fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l’alcool de manière excessive lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif : des soirées étudiantes ou des week-ends dits « d’intégration », par exemple.
Ce délit est puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende.
Ces peines sont doublées si les victimes sont des personnes vulnérables. En cas de violences, de menaces ou d’atteintes sexuelles, les peines correspondantes s’appliquent (jusqu’à 10 ans de prison).
Par ailleurs, les personnes physiques qui n’ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n’ont pas pris les mesures permettant de l’éviter, sont responsables pénalement :
- s’il est démontré qu’elles ont violé de façon délibérée une obligation particulière de sécurité prévue par la loi ou le règlement de l’établissement,
- si elles ont commis une faute caractérisée qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité et qu’elles ne pouvaient ignorer.
La responsabilité des personnes morales peut également être engagée.
Concrètement, si les faits de bizutage ont pu se dérouler avec l’organisation, l’aide ou la caution apportées par les dirigeants ou les représentants d’un établissement d’enseignement supérieur, une condamnation peut avoir lieu (amende et fermeture des locaux qui ont servi au bizutage).
Violences sexistes et sexuelles
Les événements festifs, et notamment les soirées étudiantes et les week-ends d’intégration, sont des lieux propices aux situations de violences sexistes et sexuelles (VSS) entre étudiantes et étudiants.
Définition
Les violences sexistes et sexuelles recouvrent l’ensemble des situations dans lesquelles une personne impose à autrui un ou des comportements, un ou des propos (oraux ou écrits) à caractère sexiste ou sexuel. Les VSS recouvrent différentes formes : outrage sexiste, injure, harcèlement sexuel, agression sexuelle, viol…
Ces violences portent atteinte aux droits fondamentaux, et notamment à l’intégrité physique et psychologique des personnes. Elles sont interdites par la loi et sanctionnées pénalement.
Que faire si vous avez été victime ou témoin d’un bizutage ?
Vous devez :
- porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie de votre choix,
- informer sans délai l’autorité administrative de l’établissement.
En effet, les responsables de l’établissement devront, parallèlement à votre dépôt de plainte :
- saisir le procureur de la République,
- engager des poursuites disciplinaires contre les auteurs et les personnels qui ont contribué au bizutage.
Vous pouvez également :
- prendre contact avec le service de santé universitaire et/ou une association spécialisée pour assurer une prise en charge de la victime,
- mobiliser le Comité National de lutte Contre le Bizutage en tant que témoin et/ou rediriger une victime de bizutage.
Des ressources pour les victimes
Si vous avez malheureusement été victime ou témoin de violences sexuelles au cours d’une soirée étudiante, ou ailleurs, voici les numéros, dispositifs et conseils utiles.
Sur les campus
Si vous avez été victime de violences sexistes ou sexuelles sur un campus, vous pouvez également saisir une cellule d’écoute dans votre établissement.
L’importance de la prévention : NightOwl
Pour prévenir le bizutage et les comportements inappropriés lors des soirées étudiantes, des outils comme NightOwl sont essentiels. Cette application apporte des solutions concrètes pour renforcer la sécurité et le respect :
- Bouton d’alarme personnel : un moyen discret et efficace pour demander de l’aide en cas de danger.
- Notifications de prévention : des rappels réguliers sur l’importance du respect des règles et de la sécurité des participants.
- Tickets de consommation dématérialisés : afin de sensibiliser à la consommation responsable d’alcool et limiter les risques.
En intégrant NightOwl dans l’organisation de soirées étudiantes, il est possible de créer des événements plus sûrs, respectueux et inclusifs. Cela contribue non seulement à prévenir le bizutage mais aussi à lutter contre les violences sexistes et sexuelles, garantissant ainsi un cadre favorable au bien-être de tous les participants.